Aéroport international de Malabo
Programme
Ce projet situé dans une zone Extra-Schengen répond au besoin de croissance du pays et de son Terminal actuel qui ne répond pas aux objectifs d'ouverture au tourisme et de représentation dudit pays à l'Internationale. Après un long processus de validation, IAD a été choisie pour concevoir le nouveau Terminal d'une capacité de 900 000 passagers par an, ce qui nécessite la création d'espaces publics en adéquation avec le trafic prévu et une image internationale rythmée par des références locales.
Le programme implique également la nécessité d'une certaine modularité et d'un éventuel phasage, rendant la croissance de l'Aéroport commode, déjà active depuis plusieurs années.
Concept
[aérodynamique]
Le concept de bâtiment sensible a été adopté dès le début des études, combiné à une image technologique liée à la conception aéronautique. Une aile aérodynamique qui abrite l'ensemble programmatique du nouveau Terminal dans son ombre. L'ALA en tant qu'élément fédérateur qui permet le développement et le phasage de différentes solutions modulaires pour la croissance progressive de l'Aéroport, en conservant une seule image, mais aussi comme cinquième façade du bâtiment, une peau multiple, protectrice et active à la fois.
Résolution Eco-Tech
[cheveux protecteurs]
Avec la gestion programmatique, la gestion de l'énergie et le confort environnemental du bâtiment ont été les principaux vecteurs du développement du projet. Loin d'être une simple et unique housse de protection, l'aile sophistiquée est composée de plusieurs couches qui, ensemble, permettent de gérer le contrôle solaire, la ventilation naturelle et le refroidissement actif de la partie supérieure du bâtiment.
Couche 1: Un champ de disques métalliques de 70 cm de diamètre recouvert d'un panneau solaire de même taille et fixé régulièrement sur une structure secondaire a un double rôle. Protéger du soleil en générant une ombre couverte sur le toit du bâtiment et récupérer l'énergie solaire nécessaire au fonctionnement des grands ventilateurs installés à l'intérieur du hall de départ de l'aéroport.
Couche 2: Sous cette première couche et en solidarité avec la structure de maintien des disques, un réseau de collecte et de circulation de l'eau est intégré qui, sous l'effet de la chaleur et de l'évaporation, permet à un film humide de protéger le capot principal.
Couche 3: Le toit triangulé qui, comme une peau de poisson, génère des zones aveugles (90% de la surface) et transparentes (10%) où le champ de disque est réduit, respectant la topographie du toit et permettant une entrée ponctuelle de lumière dans les zones qui l'exigent.
Couche 4: Cette couche intérieure termine le complexe avec un système de cylindres en bois qui recouvrent la face intérieure du toit, comme un faux plafond ouvert, laissant l'espace nécessaire aux installations et aux grands ventilateurs chargés de déplacer doucement les masses de air pour éviter une impulsion forcée trop agressive.
Le choix et la traçabilité des matériaux, la modularité de cette imposante structure en bois, à la fois poétique et plurielle, en fusion totale avec la végétation locale étendue, font de ce projet une étape singulière dans l'architecture aéroportuaire.